Ouarzazate-Zagora et même un peu au delà : Vallée du Drâa

Xavier a choisi la vallée du Drâa pour programme de la journée. Nous mettons donc le cap plein Sud pour près de 200 km le long de l’oued Drâa direction Zagora et même un peu au-delà. A nous les paysages désertiques, les réminiscences du petit prince et autres tintins en Afrique. Du moins pour la première partie du trajet qui est particulièrement désertique avec un col à 1650m.

Le long de la route restent les blocs des derniers éboulis. Il ne fait pas bon être là au mauvais moment… Après ce massif rocheux (jbel Tiffernine), la vallée du Drâa étale sa longue palmeraie verdoyante parsemée de ksour et de villages de terre. De part et d’autres de la vallée, c’est la montagne désertique aux couleurs  changeantes. Cela me rappelle les descriptions de la vallée du Nil maintes fois entendues à la maison.

Les villages de terre se succèdent et nous reconnaissons ceux où ont lieu les souks à l’affluence qu’ils drainent. Les gens s’y rendent par tous les moyens : à pieds, à bicyclette ou à dos d’âne.

Nous profitons du calme reposant de cette vallée en déjeunant dans une kasbah accueillante près du ksar de Tissergate. Seule Gabrielle n’y trouve pas son compte, traumatisée par les mouches que notre pique nique a attiré.

Notre but premier était d’aller jusqu’à Zagora, mais nous avons même un peu de temps pour aller jusqu’à Tamegroute qui abrite un village de potiers. Nous avons bien du mal à nous débarrasser d’un guide qui insiste pour nous guider dans les rues souterraines. En fait de souterrains, il s’agit en fait de rues couvertes. L’obscurité contraste avec la luminosité du Sud et là encore, nos téléphones portables prouvent que leur fonction lampe torche n’est pas superflue. Le village de potiers est particulièrement rudimentaire. A l’entrée du village, il y a un espace où ils prélèvent la terre. Le tour est installé à même le sol et pour être à la bonne hauteur –ou plutôt profondeur- l’homme qui s’en sert est installé dans un trou… Les poteries sèchent au soleil avant d’être cuites dans des fours rudimentaires alimentés de palmes de palmiers. Une citerne de butane attire toutefois notre attention et semble alimenter des fours un peu moins touristiques…

Il est l’heure de rentrer pour être à Ouarzazate pas trop tard. Hum, un peu trop tard tout de même, car l’épreuve du jbel Tiffernine au soleil couchant s’avère redoutable. A chaque virage, on passe de la pénombre au plein soleil de face. Il fait complètement nuit pour les derniers kilomètres et il est bien difficile de repérer les nombreux passants sur les bords de la route. Ouf, nous arrivons enfin. Repos !