WE presque prolongé : direction Fès

Pour l’Aid el Mouloud (anniversaire de Mahomet), mardi et mercredi sont fériés. Malheureusement, pas de pont pour Xavier. Il reviendra donc travailler lundi. C’est décidé, c’est à Fès que nous irons ce week-end. Comme à notre habitude, le départ samedi matin est toujours un peu précipité, et si nous ne ratons pas le train, c’est bien car il est aussi peu ponctuel que nous. Quatre heures plus tard, nous avons réalisé qu’il manque dans notre sac le doudou de Gabrielle et l’appareil photos, mais les collines du moyen atlas apparaissent déjà et nous descendons du train. Première approche de Fès par la ville nouvelle, et son centre artisanal avec une boutique où les prix sont fixes et affichés. Un bon moyen de se faire une idée avant d’affronter les souks.

Il faut ensuite trouver un taxi. Ce n’est décidément pas évident car nous sommes quatre et comme partout, les taxis n’ont pas le droit de prendre plus de 3 passagers. Il faut donc négocier le bakchich en jouant sur le statut des bébés… On arrive dans la vieille ville (1200 ans tout de même) par Bab Rcif. Il ne reste qu’à se débarrasser d’un guide décidément bien peu aimable pour affronter la plus grande médina du Maroc, notre plan en poche, à la recherche de la pension que nous avions choisie. Les souks grouillent de monde, les rabatteurs qui ont fait la réputation de Marrakech sont tout aussi présents à Fès, et les ânes chargés de bouteilles de gaz déboulent dans les ruelles (très) en pente. Cela reste malgré tout praticable avec la poussette et un bon sac à dos. Nous arrivons donc en fin d’après midi pour prendre un thé au soleil sur la terrasse de la pension.

Nous ressortons pour le diner, et suivons Talaa Kbira direction Bab Boujloud qui est en fait la grande porte d’accès à la medina. Ici encore, les ruelles pittoresques abritent des échoppes de toutes sortes et un marché étroit longe les remparts.

Le lendemain, se passe en une longue ballade dans la medina, où nous découvrons les tanneries, les boutiques de broderie au point de Fès, les kissarias et leurs merceries, le mausolée Moulay Idriss, La Quaraouiyne… effectivement, il y a de quoi faire bien que l’entrée de ces monuments soit interdite aux non musulmans. Mais c’est déjà l’heure pour Xavier de reprendre le train. Il faut travailler à Casa demain.